Même si l’automédication ne remporte pas tous les suffrages, avec des reculs de chiffre d’affaires depuis quelques années, les Français apprécient tout de même ce mode de fonctionnement. Tour d’horizon.

Qu’est-ce que l’automédication ?

L’automédication est l’utilisation par des personnes pour elles-mêmes ou pour un tiers de médicaments délivrés sans ordonnance. Il s’agit de médicaments achetés auprès d’un pharmacien et qui disposent de toutes les autorisations de mise sur le marché, comme certains incontournables : Doliprane, Efferalgan, Actifed, Advil, Hextril, et autre Jouvence de l’Abbé Soury …

On a le plus souvent recours à l’automédication pour soigner des problèmes de santé bénins comme un rhume, une toux, une constipation, des reflux gastriques, des douleurs, etc.

Même si l’automédication est une pratique acceptable pour soigner les petits maux, il est toutefois nécessaire de prendre des précautions en particulier chez les enfants en bas âge, les personnes âgées, les femmes enceintes ou qui allaitent.

En outre, selon certaines affections déjà présentes, l’automédication n’est pas recommandée et doit même être abandonnée. C’est notamment le cas pour les personnes atteintes de diabète, d’affections cardiaques, de troubles rénaux, de problèmes de foie, d’hypertension, etc. En effet, la combinaison des éléments chimiques présents dans les divers traitements peuvent conduire à une aggravation des symptômes.

Le marché de l’automédication en France

Même si le marché de l’automédication progresse en Europe, la France reste frileuse. Cependant, la vente en ligne devrait permettre à l’automédication de se développer d’ici 2017. Après une période de baisse en 2012-2013, le marché français en 2014 s’est redressé, en particulier avec la vente des compléments alimentaires et l’arrivée sur le marché de nouveaux laboratoires innovants.

La dépense moyenne par Français en automédication est de 32,40€, loin en-dessous de celle de la plupart des pays européens avec 42,40 euros en moyenne, en particulier en Suède, au Pays-Bas et en Allemagne où la progression du marché avoisine les +40%.

Le chiffre d’affaires de l’automédication en France est d’environ 2 milliards d’euros. Afin d’inciter les consommateurs français à se diriger vers l’automédication, Pascal Brossard, président de l’Afipa (syndicat des fabricants de médicaments non prescrits), propose d’enrichir la liste des médicaments en vente libre, comme c’est déjà le cas dans la plupart des pays d’Europe. Si cette éventualité venait à se mettre en place, on estime à 500 millions d’euros l’économie faite par l’Assurance maladie.

Les médicaments non prescrits les plus vendus en France concernent les troubles des voies respiratoires, des voies digestives, les antalgiques et les produits dermatologiques.

SANOFI-AVENTIS est le laboratoire qui conçoit le plus de médicaments délivrés sans ordonnance, soit environ 11% du marché de l’automédication.